La Paz et toutes ses différences
- Joséphine Parquet
- 8 août 2018
- 7 min de lecture
Résumé du voyage (réflexion plus bas):
- Vendredi 3 au soir : départ en bus : première erreur : faire des économies en choisissant la société de bus la moins chère, résultat : 17 heures dans le bus au lieu de 13, sièges avec une barre en métal au milieu du dos, pas une minute de sommeil durant ce voyage. Tout le monde apprend de ses erreurs ! La Paz se mérite!
- Samedi 4 : arrivée finalement à la Paz. Le but de ce voyage étant surtout culinaire, nous avons testé tous les petits cafés sympas et à la mode de la Paz (le marché central et la soupe c'est sympa mais des petits pan cakes aussi, et on les apprécie beaucoup plus).
- Dimanche 5 : route de la mort : départ à bicyclette à 4300 mètres et arrivée, après avoir traversé toute la jungle, à 1200 mètres. Vues extraordinaires et super sensations. Cette route s’appelle ainsi car c’est l’ancienne route utilisée par les camions pour rejoindre le nord de la Bolivie depuis la Paz. Cette route est extrêmement étroite et sinueuse, difficile d’imaginer un camion passer et encore moins deux camions se croiser, du coup beaucoup d’accidents, d’où son nom.
- Lundi 6 : fête nationale de Bolivie. Visite de toute la ville en téléphérique, ballades dans les rues (beaucoup de montées et descentes, très physique à cause du manque d’oxygène) puis déjeuner avec une amie du Sud dans la « zona Sur ».
Résumé : j’ai adoré la Paz, encore tant de choses à y découvrir, j’espère y retourner.
Réflexion :
La Paz, ville incroyable, gigantesque, de tous les mondes. La partie haute, « el Alto », est très pauvre: des gens qui dorment dans la rue, les habits déchirés par un temps neigeux, des visages tristes et désespérés.
La partie centrale : un mixe, quelques immeubles coloniaux, des jolies maisons, des bâtiments de 40 étages sortis tout droit du monde de Star Wars, des maisons construites sur la terre d’argile en train de quasi s’effondrer, le linge qui pend, les toits en plastique. Nous avons pu traverser toute la ville en téléphérique (le plus vieux ayant 2 ans), très moderne, vues imprenables et très pratique et rapide pour éviter le trafic. Quelques milliards de dollars ont surement été investis par les chinois pour réaliser ce projet.
Enfin la troisième partie de la ville, au sud, la « zona sur ». Nous y sommes allés pour retrouver une amie qui travaille dans ce quartier et j’ai été choquée d’avoir été plus choquée par ce quartier de la ville que le reste. En 10 minutes de téléphérique, on passe la montagne et on se retrouve aux états-unis. Des grandes avenues avec des magasins de luxe tout du long, des belles voitures tout juste sorties de l’usine, les passants bien habillés, à la dernière mode, les chaussures assorties au pull, des lunettes de soleil, et beaucoup sont plus blancs que le reste de la population et marche d’un air fier. Les restaurants sont d’un autre continent aussi : luxueux, l’effort du design est notable, tout est très léché (mais de mauvais goût pour la plupart…). Les gens entrent ou sortent avec un air sérieux et important, beaucoup de japonais aussi, surement là pour le business. La carte est chère, les plats sont européens/ américains (pizzas, pâtes, sandwichs), et j’ai eu un mal de ventre terrible après avoir mangé cette pizza beaucoup trop fromagée (on m’avait vendu une pizza pâte fine et croquante, tout l’inverse…). Nous avons beaucoup trop d’idées reçues et de préjugés : depuis 2 mois je déjeune au mercado central, et ai tout essayé : des légumes, de la viande, du riz, les jus qu’ils nous apportent où que j’achète dans la rue, et pas une fois je n’ai eu mal au ventre. Il a fallu que j’aille dans la zone la plus huppée de la Paz pour avoir envie de vomir après avoir mangé une pizza très chère où je n’ai pas apprécié une bouchée.
Avant cette petite aventure à Disneyland j’avais été émerveillée par la Paz, mais ce passage dans la zona Sur m’a fait revenir à la réalité et m’a d’une sorte dégoûtée : il existe des inégalités incroyables en Bolivie et plus généralement dans les pays en voie de développement. Au sein d’une même ville (la Paz), on peut se retrouver face à deux réalités opposées et surprenantes, en passant une montagne on se retrouve face à des gens qui ont certainement au moins 100 fois plus que ceux qui vivent quelques centaines de mètre plus haut.
Tarija est une ville du Sud plutôt riche où je ne n’avais jusque-là été confrontée ni à la pauvreté extrême ni à ce monde complètement superficiel. C’est une ville assez neutre où tout le monde vit ensemble, je suis heureuse d’avoir pu découvrir la Paz dans toutes ses différences, et cela m’a permis de comprendre une partie de la Bolivie que je n’avais jusque-là ni vu ni compris. Cela m'a aussi fait réfléchir sur les inégalités non seulement entre les pays (qui ne choquent même plus), mais entre les villes de ce genre de sociétés et quelles sont les causes de ces différences.
Resumen muy resumido de este viaje a La Paz (reflexión más abajo):
- Viernes 3 por la tarde: salida en autobús: primer error: ahorrar dinero eligiendo la compañía de autobuses más barata, resultado: 17 horas en el autobús en lugar de 13, asientos con una barra de metal en el medio, ni un minuto de sueño durante este viaje. ¡Todos aprendemos de nuestras errores!
- Sábado 4: finalmente llegamos a La Paz. El propósito de este viaje fue principalmente culinario, probamos todos los cafés de última moda de La Paz (me encanta el mercado central y las sopas básicas pero unos panqueques de vez en cuando no duelan y les apreciamos mucho más!).
- Domingo 5: carretera de la muerte: este recorrido en bicicleta empieza a 4300 metros y se termina después de cruzar toda la jungla a 1200 metros. Vistas extraordinarias y adrenalina. Este camino se llama así porque es la antigua ruta utilizada por los camiones para llegar al norte de Bolivia desde La Paz. Este camino es extremadamente estrecho y sinuoso, es difícil imaginar un camión pasar y aún menos dos camiones cruzarse, tuvieron muchos accidentes y de ahí el nombre de la carretera.
- Lunes 6: Día Nacional de Bolivia. Visita de toda la ciudad en teleférico y paseos por las calles (muchas subidas y bajadas, muy físico por falta de oxígeno) y almuerzo con una amiga del SUD en la "Zona Sur".
Resumido: me encantó La Paz, hay tanto por descubrir y espero tener la suerte de poder volver.
Reflexión:
La Paz, ciudad increíble, gigantesca, de todos los mundos. La parte superior, "el Alto", es muy pobre, hay gente que duerme en la calle, con ropas desgarradas por el clima nevado, muchos se ven triste y desesperados.
La parte central: una mezcla de estilos, algunos edificios coloniales, casas bonitas, edificios de 40 pisos sacados del mundo de Star Wars, casas construidas sobre la tierra de arcilla casi colapsadas, ropa colgada por todos lados, techos de plástico. Se puede cruzar toda la ciudad en teleférico (el más antiguo tiene 2 años), un teleférico muy moderno con vistas surrealistas, y muy práctico y rápido para evitar el tráfico. Es probable que los chinos hayan invertido probablemente miles de millones de dólares para llevar a cabo este proyecto.
Finalmente, la tercera parte de la ciudad, hacia el sur, es la "zona sur". Fuimos allí para encontrar a una amiga que trabaja en esta zona y me sorprendió haber estado más sorprendida (choqueada) por esta parte de la ciudad que por el resto. En 10 minutos de teleférico, pasamos la montaña y nos encontramos en los Estados Unidos. Grandes avenidas con tiendas de lujo, hermosos coches recién salidos de la fábrica, habitantes bien vestidos, a la última moda, zapatos coordinados con la chaqueta, gafas de sol, muchos son más blancos que el resto de la población y camina con un aire orgulloso. Los restaurantes son de otro tipo también: lujosos, el esfuerzo de diseño es notable, todo está muy estudiado (pero sobre todo de mal gusto ...). La gente entra o sale con aire serio e importante, muchos japoneses también, seguramente allí para hacer negocios. El menú es caro, la comida es europea / americana (pizza, pasta, sándwiches) y tuve un dolor de estómago terribles después de comer esta pizza llena de queso (me habían vendido una pizza de masa fina y crujiente todo lo contrario ...). Tenemos demasiadas ideas preconcebidas y prejuicios: durante 2 meses he almorzado en el Mercado Central de Tarija y he probado de todo, verduras, carne, arroz, jugos caseros, comprados en la calle, y ni una sola vez tuve dolor de estómago. Tuve que ir a la zona más lujosa de La Paz para tener dolor de barriga después de comer una pizza muy cara que no disfruté.
Antes de esta pequeña aventura a Disneyland, me sorprendió y encanto La Paz, pero este pasaje en la zona Sur me hizo volver a la realidad y me sentí disgustada: hay desigualdades increíbles en Bolivia y en general en los países en desarrollo. Dentro de una misma ciudad (La Paz), podemos enfrentar dos realidades opuestas y sorprendentes, al pasar una montaña nos encontramos frente a personas que son ciertamente al menos 100 veces más ricas que aquellos que viven a unos cientos metro más arriba.
Tarija es una ciudad del sur de Bolivia bastante tranquila en la que hasta ahora no me había enfrentado a la pobreza extrema ni a este mundo superficial. Es una ciudad bastante neutra donde todos viven juntos, estoy feliz de haber descubierto la Paz con todas sus diferencias, y me permitió entender una parte de Bolivia que tenía hasta ahora ni visto ni entendido. También me hizo reflexionar sobre las desigualdades no solo entre países (que ni siquiera vemos), sino entre las ciudades de este tipo de sociedades y las causas de estas diferencias.
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